DĂ©pendil de nous d’ĂȘtre heureux ? La quĂȘte du bonheur? C’est un sujet qui nous passionne ( rappelez vous l’histoire du pĂȘcheur et de l’homme d’affaires). Figurez vous que cette question, c’est l’un des sujets de philosophie de cette annĂ©e 2010. Le Bac? Pour certains d’entre nous, cela remonte Ă  une Ă©ternitĂ© et pourtant les sujets sont 10 de notre bonheur dĂ©pend aussi de nos circonstances personnelles, des expĂ©riences, celles que personne ne peut contrĂŽler. Être nĂ© dans des environnements conflictuels, subir des abus, des expĂ©riences traumatisantes en serait un exemple, et l’une des raisons pour lesquelles il nous est difficile d’ĂȘtre heureux. Ainsi il dĂ©pend et du hasard et de nous d’ĂȘtre heureux. Il s’agit cependant, non pas de faire la part du hasard et la nĂŽtre dans notre bonheur : cette dĂ©marche conduirait Ă  dĂ©crire en deux parties indĂ©pendantes et juxtaposĂ©es, les conditions du bonheur, et nous ferait conclure superficiellement qu’il y en a qui n’ont jamais de Sil dĂ©pend bien de nous d'ĂȘtre heureux c'est peut-ĂȘtre par nos actions et nos pensĂ©es pieuses. A moins que ça ne soit en choisissant les passions qui nous rendent heureux. Ou encore par l'ataraxie (absence de troubles). Il est aussi possible qu'un contrat social nous garantisse le bonheur. Si ĂȘtre ou non heureux ne dĂ©pend pas de nous, c Sujetdu bac philo 2010 commentĂ© par Laurence Hansen LovePlus de corrigĂ©s ici : Ilnous appar­tient d’attacher notre esprit Ă  ce que nous avons plu­tĂŽt qu’à ce que nous n’avons pas. LĂ  est le sens de la maxime stoï­cienne, nous invi­tant Ă  dis­tin­guer ce qui dĂ©pend de nous et ce qui ne dĂ©pend pas de nous, comme le dit EpictĂšte. On accĂšde au bon­heur par la volon­tĂ©, car elle nous per­met de voir Labeille symbolise l’ardeur au travail, la chastetĂ©, les vertus parfaites, la rĂ©surrection. En Chine, elle est associĂ©e Ă  l’idĂ©e de la guerre, peut-ĂȘtre Ă  cause de son bourdonnement qui agace ou inquiĂšte. dĂ©sirs(prĂ©misse n°2), alors il dĂ©pend de nous d’ĂȘtre heureux. Transition entre le I et le II, Ă  partir de la derniĂšre idĂ©e et illustration . Rappel des Ă©tapes d’une transition 1°/RĂ©capdelathĂšsequivientd’ĂȘtredĂ©fendueet,Ă©ventuellementmais rapidement,desarguments 2°/Objection:soitĂ lathĂšseengĂ©nĂ©ral,soitĂ undesargumentsquivient d’ĂȘtreproposĂ© 3 Ledocument : "DĂ©pend-il de nous d ĂȘtre heureux ?" compte 993 mots. Pour le tĂ©lĂ©charger en entier, envoyez-nous l’un de vos travaux scolaires grĂące Ă  notre systĂšme gratuit d’échange de ressources numĂ©riques ou achetez-le pour la somme symbolique d’un euro. 1 Chaque individu souhaite ĂȘtre heureux c’est l’objectif de tout un chacun. La quĂȘte du bonheur est un chemin trĂšs long Ă©tant donnĂ© qu’il repose sur un Ă©tat de satisfaction qui s’étend sur la durĂ©e et qui n’est pas Ă©phĂ©mĂšre. Le bonheur n’étant pas une quĂȘte facile il est primordial de s’efforcer dans la vie de wek8mA. Si vous ĂȘtes ici actuellement et que vous n'ĂȘtes pas mort, alors cela est la preuve que tous vos besoins ont Ă©tĂ© comblĂ©s. Ne trouvez-vous pas, que l'idĂ©e d'avoir besoin de quelqu'un, vous rend souvent trĂšs inquiet et trĂšs malheureux ?Et si vous ĂȘtes la personne qui apporte Ă  l'autre ses besoins, n'ĂȘtes-vous pas prĂ©cieux, au point de vous sentir plus puissant, plus important, supĂ©rieur ?Si vous vivez dans l'une de ces deux situations, probablement que vous n'ĂȘtes pas bien, mĂȘme si vous montrez que vous l'ĂȘtes, car vous dĂ©pendez l'un de l'autre ! Le besoin est un choix moindre À chaque instant de notre vie, nous voulons quelque chose pour ĂȘtre heureux, pour mieux vivre, ĂȘtre bien. Tout cela est naturel et fait partie de la vie ! Cependant, nous avons adoptĂ© comme solution, une habitude inconsciente de compter sur les autres, de faire confiance aux autres, et ainsi croire que c'est l'unique façon d'obtenir ce que nous voulons. Cette solution créée par l'homme au pouvoir, est celle du besoin. Avoir besoin, c'est dĂ©pendre ! Avoir besoin, c'est ĂȘtre malheureux sans cela ! Avoir besoin, c'est ne pas avoir d’autre choix ! En vĂ©ritĂ©, le besoin est une solution moindre qui ne s'accorde pas sur notre vĂ©ritable nature en tant qu'ĂȘtre humain. L’autoritĂ© a inventĂ© le besoin pour ĂȘtre heureux ou pour survivre afin de dĂ©pendre d'elle L'autoritĂ© veut vous faire croire qu'elle est l'unique solution, le seul moyen pour obtenir ce que vous voulez pour ĂȘtre heureux ou pour survivre. Pour y arriver, vous devez dĂ©pendre exclusivement de l'autoritĂ© ou des autres et ne pas avoir d'autre possibilitĂ©, d’autre solution, d’autre choix. Les consĂ©quences en sont l'habitude de croire que vous avez besoin des autres pour ĂȘtre heureux ou survivre, mais cela crĂ©e la peur de perdre vos besoins si l'autre se retire. Pour corriger cette situation et ne pas perdre le contrĂŽle sur vous, l’autoritĂ© a inventĂ© la sĂ©curitĂ©, au lieu de comprendre que le besoin est un choix moindre qui existe afin de faire un choix plus Ă©levĂ©. Cependant, l'autoritĂ© ne comprend pas que l'on ne corrige pas une situation avec la mĂȘme Ă©nergie qui l'a créée, donc avez la peur de perdre leur pouvoir ! Le besoin vous rend malheureux en ayant des attentes Avez-vous dĂ©jĂ  considĂ©rez ce que sont les attentes ? Vous savez, ces choses que l'on a Ă  l'esprit de ce que l'on veut, les rĂ©sultats qu'on s'attend d'avoir ? Je me souviens d'un NoĂ«l, oĂč je ne m'attendais pas Ă  recevoir de cadeau et ainsi ne pas m'inquiĂ©ter Ă  ce sujet. Puis, une fois rendu Ă  NoĂ«l, de recevoir un cadeau inattendu... Quelle belle surprise pour moi ! Je me souviens aussi de ma petite niĂšce qui s'attendait de recevoir une poupĂ©e particuliĂšre Ă  NoĂ«l et une fois la journĂ©e arrivĂ©e, ne pas recevoir sa poupĂ©e. Tous les autres cadeaux n'avaient plus d'importance pour elle. Quelle tristesse ! Le besoin vous rend inconscient de votre pouvoir de crĂ©er Si vous croyez que vos besoins devraient ĂȘtre comblĂ©s par les autres, alors vous oubliez votre pouvoir de crĂ©er ce que vous voulez pour vous et ainsi ĂȘtre conditionnĂ© Ă  une seule façon, une seule solution, soit par les autres. Nous avons Ă©tĂ© conditionnĂ©s depuis notre naissance, Ă  vouloir ce que les autres voudraient que nous ayons, oubliant alors, notre pouvoir de crĂ©ation en se souciant profondĂ©ment des rĂ©sultats et non du processus qui crĂ©e les rĂ©sultats. Pourtant, nous sommes le processus qui crĂ©e les rĂ©sultats et ne pas en ĂȘtre conscient, c'est ĂȘtre dĂ©pendant des autres qui comblent nos besoins et ainsi oublier vos outils de la crĂ©ation qui sont la pensĂ©e, la parole et l'action. Le besoin vous rend possessif J'ai besoin de ma femme, car elle m'apporte du sexe, du plaisir, une prĂ©sence agrĂ©able ou un statut social. Je ne veux pas perdre cela et je dois la contrĂŽler, avoir le pouvoir sur elle, car mon bonheur dĂ©pend d'elle et non de moi. Vous avez besoin de votre homme, car il apporte votre stabilitĂ© financiĂšre, la protection sociale ou les divertissements contre la monotonie. Vous ne voulez pas perdre tout cela est alors vous croyez que vous devez le contrĂŽler, car votre bonheur dĂ©pend de lui, non de vous. Par consĂ©quent, le besoin crĂ©e dans notre esprit, une forme de possession, d'exclusivitĂ©, de jalousie, car nous croyons en l’existence d’une seule solution et en plus, nous faisons confiance aux autres, non Ă  soi-mĂȘme, afin de pouvoir crĂ©er la vie que nous voulons. Existe-t-il un choix plus Ă©levĂ© que le besoin aux autres ? Je me suis libĂ©rĂ© du besoin aux autres, en acceptant et en comprenant, que la relation n’est pas une solution pour m’apporter ce que je veux, mais bien pour crĂ©er et offrir aux autres, ce que je veux pour moi et ainsi faire l’expĂ©rience de l’avoir. Par exemple, si je dĂ©sire de l'amour de l'autre, alors il suffit que je sois aimable envers l'autre. Si je dĂ©sire que ma partenaire soit attentive, alors je suis attentif Ă  elle. Si je veux du respect, alors il suffit que je sois respectueux envers l’autre. Ainsi, je ne suis pas dans l'attente, dans l'espoir que ma partenaire fasse quelque chose pour moi et me sentir mal, si elle ne s’exĂ©cute pas pour satisfaire mon bonheur. En fait, je prĂ©fĂšre que ma partenaire soit aimable envers moi, mais je n'ai pas besoin qu'elle le soit. Et si je dĂ©sire qu'elle le soit, alors je choisis de faire une action aimable sans avoir d'attente en retour. Ce qui compte est de vivre sans avoir de besoins, mais avoir des dĂ©sirs. La diffĂ©rence est vaste ! Qu’est-ce qui compte le plus pour vous ! Le besoin est un choix moindre qui existe pour faire un choix plus Ă©levĂ©. Vivre sans avoir besoin de quelqu'un ou de quelque chose est ce que nous sommes. Le besoin est une illusion de ce que l'amour n'est pas et des milliards de gens croient le contraire. Est-ce que le besoin vous sert, vous est utile, compte tenue de ce que vous aimeriez vivre, selon vous ? Si cela vous sert, alors continuez Ă  vivre de la mĂȘme façon, mais si cela ne vous sert pas, vous cause un problĂšme, alors pourquoi ne pas faire un choix plus Ă©levĂ© pour vous ? Le besoin existe afin de faire entrer en existence dans votre esprit, ce que le besoin n’est pas, donc ce que vous ĂȘtes, et ainsi avoir un choix libre pour crĂ©er ce dont vous aimeriez avoir ou ĂȘtre. Nous sommes dĂ©pourvus de besoin et la preuve en est, que nous sommes toujours ici en ce moment, donc que tous nos besoins ont Ă©tĂ© comblĂ©s jusqu'Ă  ce jour. Par consĂ©quent, nous n'avons pas besoin de personne en particulier pour exister ou pour vivre, mais sans les autres, nous ne pouvons pas nous connaĂźtre ni crĂ©er l'expĂ©rience de qui nous vous ? Quels sont vos sentiments qui rĂ©sonnent le plus avec ce qui est Ă©crit ? Laissez-moi vos commentaires pour mieux Ă©couter vos inquiĂ©tudes. Livres recommandĂ©s Auteur entrepreneur de plusieurs contenus Ă©ditoriaux de sites Web et fondateur d'entreprise. C'est la vĂ©ritĂ© qui libĂšre et non les efforts qu'on fait pour se libĂ©rer. Quelques citations sur le bonheur pour introduire cette notion. La citation peut notamment ĂȘtre utilisĂ©e pour faire une accroche, je vous renvoie Ă  cet article sur la mĂ©thode de l’accroche. Par ailleurs, vous pouvez citer des auteurs dans votre devoir, mais cela doit rester mesurĂ©. Une citation ne remplace pas un argument et il faut toujours expliquer une citation. Le bonheur est un idĂ©al, non de la raison, mais de l’imagination » Kant, Fondements de la mĂ©taphysique des mƓurs. Selon Kant, il faut distinguer deux facultĂ©s intellectuelles, la raison et l’imagination. La raison est la facultĂ© d’enchainer des propositions de maniĂšres logique, elle fait des raisonnements. Au contraire, l’imagination va crĂ©er des images Ă  partir de ce que nous avons dĂ©jĂ  senti, mais de maniĂšre imprĂ©cise et vague. Dire que le bonheur est une idĂ©e de l’imagination signifie donc que nous n’en avons pas une idĂ©e claire mais plutĂŽt fantasmĂ©e et qu’il va donc ĂȘtre difficile pour nous d’atteindre ce bonheur. Cela serait beaucoup plus simple si le bonheur Ă©tait une idĂ©e de la raison car nous aurions alors une mĂ©thode logique pour atteindre le bonheur. Carpe Diem » Horace 65-8 av JC, Odes Cueille le jour » recommande le poĂšte latin Horace Ă  la jeune LeuconoĂ©. Ce vers, qui fait du jour un fruit Ă  croquer est devenu cĂ©lĂšbre. Pourtant on le comprend souvent mal. Horace est un admirateur d’Epicure et loin d’encourager l’hĂ©donisme c’est-Ă -dire la recherche perpĂ©tuelle de petits plaisirs, il nous encourage ici Ă  Ă©viter les dĂ©sirs susceptibles de nous rendre inquiets et malheureux. Le vĂ©ritable bonheur implique de savourer l’instant prĂ©sent certes mais dans le cadre d’une discipline de vie exigeante qui suit la prudence et la modĂ©ration. La vie oscille, comme un pendule, de droite Ă  gauche, de la souffrance Ă  l’ennui ». Schopenhauer, Le Monde comme VolontĂ© et comme ReprĂ©sentation, Livre IV, §56-57 Selon Schopenhauer, le bonheur est impossible Ă  atteindre rĂ©ellement Ă  cause du dĂ©sir. En effet, quand nous dĂ©sirons nous souffrons de ne pas avoir encore ce que nous voulons et quand nous avons ce que nous dĂ©sirons, nous sommes finalement trĂšs rapidement habituĂ© et nous sombrons donc dans l’ennui. Une citation sur l’impossibilitĂ© du bonheur dans les citations sur le bonheur. Nous ne vivons jamais, mais espĂ©rons de vivre ; et, nous disposant toujours Ă  ĂȘtre heureux, il est inĂ©vitable que nous ne le soyons jamais ». Pascal 1623–1662, PensĂ©es Une des citations sur le bonheur parmi les plus connues. Selon Pascal, les hommes ne sont pas heureux quand ils laissent leurs pensĂ©es se focaliser sur le passĂ© ou le futur. Il remarque que nous avons tendance Ă  ne jamais vivre dans le moment prĂ©sent, mais Ă  ĂȘtre toujours dans la nostalgie ou le regret du passĂ© qui ne peut pas revenir ou dans l’inquiĂ©tude ou l’espoir pour le futur mais alors nous n’y sommes pas encore. Or quand nous ne faisons qu’espĂ©rer ĂȘtre heureux dans le futur, nous oublions complĂštement d’ĂȘtre d’abord heureux au prĂ©sent et c’est le seul temps oĂč nous pouvons effectivement l’ĂȘtre. Nul bonheur, nulle sĂ©rĂ©nitĂ©, nulle espĂ©rance, nulle fiertĂ©, nulle jouissance de l’instant prĂ©sent ne pourrait exister sans la facultĂ© d’oubli » Nietzsche, Seconde considĂ©ration inactuelle. Selon Nietzsche, il est important pour espĂ©rer ĂȘtre heureux de ne pas vivre constamment dans le passĂ©. Il considĂšre que si nous ne n’oublions rien, nous serions alourdi par le poids des souvenirs et des regrets. Il est donc nĂ©cessaire selon lui d’oublier afin de pouvoir vraiment ĂȘtre libre et heureux dans le moment prĂ©sent. Ce qui trouble les hommes, ce ne sont pas les choses, ce sont les jugements qu’ils portent sur les choses ». EpictĂšte, Manuel, V EpictĂšte est un stoĂŻcien et en bon stoĂŻcien, il dĂ©veloppe une philosophie qui a pour but de nous aider Ă  ĂȘtre indĂ©pendant des circonstances et Ă©vĂ©nements qui ont lieu dans notre vie. Selon lui, ce qui nous affecte et peut nous faire perdre le contrĂŽle, ce ne sont pas rĂ©ellement les Ă©vĂ©nements tragiques de notre vie mais la maniĂšre dont nous jugeons ces Ă©vĂ©nements. Si nous disons c’est une catastrophe, je ne m’en remettrai jamais », ça n’est pas du tout la mĂȘme chose que si nous considĂ©rons que cet Ă©vĂ©nement est dans le cours des choses et j’irai mieux bientĂŽt ». Il n’y a qu’une route vers le bonheur, c’est de renoncer aux choses qui ne dĂ©pendent pas de notre volontĂ©. » ÉpictĂšte 50–125, Entretiens EpictĂšte, stoĂŻcien, enseigne comment ne pas ĂȘtre atteint par les Ă©vĂ©nements. Une bonne maniĂšre d’y arriver consiste d’abord Ă  ne pas essayer de contrĂŽler ce qui ne dĂ©pend pas de nous, il faut ainsi renoncer Ă  contrĂŽler notre corps qui vieillira nĂ©cessairement ou encore notre rĂ©putation qui dĂ©pend des autres. En revanche, nos pensĂ©es et nos dĂ©sirs, eux, dĂ©pendent de nous et nous pouvons apprendre Ă  les contrĂŽler. C’est un grand bien Ă  notre avis que de se suffire Ă  soi-mĂȘme, non qu’il faille toujours vivre de peu, mais afin que si l’abondance nous manque, nous sachions nous contenter du peu que nous aurons. » Epicure, Lettre Ă  MĂ©nĂ©cĂ©e Pour Epicure, le dĂ©sir peut ĂȘtre considĂ©rĂ© comme un manque de quelque chose que l’on a pas encore, mais que l’on souhaite obtenir. Alors, le dĂ©sir apparaĂźt d’abord comme un manque, une douleur et si l’on dĂ©sire quelque chose de difficile Ă  obtenir cela sera plus douloureux encore car nous ne sommes pas sĂ»rs de l’atteindre ou cela va prendre du temps. C’est pourquoi, pour Epicure, le bonheur c’est l’absence de troubles dans l’ñme. Si nous sommes perpĂ©tuellement inquiets car nous voulons absolument des biens de luxe et n’y arrivons pas alors nous ne sommes pas heureux. Atteindre le bonheur c’est donc d’abord limiter ses dĂ©sirs pour ne garder que les dĂ©sirs les plus simples Ă  satisfaire. La santĂ© du corps, la tranquillitĂ© de l’ñme sont la perfection de la vie heureuse. » Epicure, Lettre Ă  MĂ©nĂ©cĂ©e Epicure, dans la Lettre Ă  MĂ©nĂ©cĂ©e, donne plusieurs recommandations pour atteindre le bonheur. A ses yeux, le bonheur c’est le plaisir, mais il faut ici faire attention aux contresens, car par plaisir Epicure entend la suppression de la douleur. Il ne s’agit donc pas de dire qu’il faut multiplier les plaisirs et que cela rendra heureux comme peut le faire un hĂ©doniste. Au contraire, pour Epicure, on est heureux quand on ne souffre pas ! Il le dit en ces termes La santĂ© du corps, la tranquillitĂ© de l’ñme sont la perfection de la vie heureuse ». La question est donc de dĂ©terminer comment ne pas souffrir ni dans son corps ni dans son Ăąme. Si vous avez aimĂ©, n'hĂ©sitez pas Ă  partager ! Dissertation dĂ©pend-il de nous d’ĂȘtre heureux ? DĂ©finir les termes du sujet DĂ©pendre Quand on dit qu’une chose dĂ©pend de nous, cela signifie que notre action ou notre intervention peuvent la modifier. DĂšs lors, nous pouvons ĂȘtre tenus pour responsables de cette altĂ©ration. Être heureux Le bonheur dĂ©signe un Ă©tat durable de complĂšte satisfaction. Tous les hommes cherchent Ă  ĂȘtre heureux mais la nature du bonheur et les moyens d’y parvenir sont complexes. DĂ©gager la problĂ©matique Construire un plan Les titres en couleurs et les indications entre crochets servent Ă  guider la lecture mais ne doivent en aucun cas figurer sur la copie. Introduction [Accroche] Dans Gatsby le Magnifique, le personnage de Gatsby a beau tout faire pour reconquĂ©rir le cƓur de Daisy, son projet Ă©choue. Il amasse les richesses, organise des fĂȘtes incroyables, sĂ©duit Daisy, mais celle-ci prĂ©fĂšre finalement rester avec son mari qu’elle n’aime pourtant plus. [Reformulation du sujet] Cet exemple illustre un constat amer nous pouvons tout faire pour ĂȘtre heureux et nĂ©anmoins Ă©chouer. Le bonheur ne dĂ©pendrait pas de nous, mais bien plutĂŽt de circonstances que nous ne maĂźtrisons jamais absolument. [ProblĂ©matique] Dire que le bonheur dĂ©pend de nous signifie qu’il suffit de vouloir ĂȘtre heureux pour l’ĂȘtre. Cette thĂšse optimiste ne rend pas compte de l’expĂ©rience du malheur pourquoi le malheur existe-t-il s’il suffit de vouloir ĂȘtre heureux pour l’ĂȘtre ? [Annonce du plan] Nous commencerons par mettre en Ă©vidence les facteurs extĂ©rieurs qui participent Ă  notre bonheur. Puis, nous montrerons que l’individu garde nĂ©anmoins la maĂźtrise de son bonheur, qu’il peut faire par ses actions ou par ses idĂ©es. Enfin, nous verrons que toute recherche du bonheur implique un risque et des circonstances qu’il faut apprendre Ă  dompter. 1. Le bonheur un Ă©tat matĂ©riel qui dĂ©pend des circonstances A. Le poids des circonstances extĂ©rieures MĂȘme si nous cherchons Ă  ĂȘtre la cause de notre propre bonheur, il paraĂźt difficile de nier l’importance des circonstances extĂ©rieures. Selon le milieu social dans lequel nous vivons, les rencontres que nous faisons, notre Ă©tat de santĂ©, il paraĂźt plus ou moins facile d’ĂȘtre heureux. L’étymologie du mot – heur » signifie le hasard – semble confirmer cette thĂšse le bonheur serait avant tout une question de chance. D’un cĂŽtĂ©, les chanceux rencontreraient par hasard le bonheur ; de l’autre, les malchanceux devraient se rĂ©signer au malheur. Vouloir ĂȘtre heureux ne suffit pas Ă  l’ĂȘtre. Le personnage de Priam, roi de Troie dans l’Iliade, illustre le poids de ces circonstances il a beau ĂȘtre entourĂ© d’une famille nombreuse, avoir du pouvoir et de la richesse, ĂȘtre en bonne santĂ©, la prise de Troie par les Grecs vient ruiner tous ses efforts pour ĂȘtre heureux. B. Une remise en question de la libertĂ© humaine Cette premiĂšre approche du sujet conduit Ă  une conception tragique de l’existence quoiqu’il fasse, l’homme est dĂ©terminĂ© par des circonstances qui ne dĂ©pendent pas de lui. Il ne serait donc pas libre mais au contraire condamnĂ© Ă  l’impuissance. Or, quelle que soit la situation qui pĂšse sur lui, il semble que l’homme possĂšde toujours la possibilitĂ© d’un choix. S’il est malade par exemple, il peut s’avouer vaincu par la maladie ou se battre pour sa guĂ©rison. En ce sens, l’homme est libre et ses rĂ©actions dĂ©pendent de lui. Sartre insiste sur le fait que rien ne peut supprimer le libre arbitre humain. L’homme a toujours un choix Ă  faire devant les situations qu’il rencontre. Il est radicalement libre. Bien plus, Sartre appelle mauvaise foi » l’attitude qui consiste Ă  faire comme si nous n’étions pas libres. Dire que le bonheur ne dĂ©pend pas de nous peut ĂȘtre une façon subtile de ne pas assumer la responsabilitĂ© qui nous incombe de donner forme Ă  notre propre existence. [Transition] Ainsi, sans nier le poids des circonstances extĂ©rieures qui peuvent faciliter ou entraver la recherche du bonheur, il convient d’affirmer la libertĂ© de l’homme qui tente bon grĂ© mal grĂ© d’ĂȘtre la cause de son bonheur. 2. Le bonheur ne dĂ©pend que de nous A. Le bonheur dĂ©pend de nos actions Nous pouvons agir pour faire notre bonheur. En ce sens, il dĂ©pend de nous d’ĂȘtre heureux. Nos actions peuvent en effet avoir des consĂ©quences sur la situation dans laquelle nous vivons. Alain va plus loin en affirmant paradoxalement que chacun a ce qu’il veut ». Cette thĂšse paraĂźt d’abord Ă©tonnante, car nous faisons souvent l’expĂ©rience de ce que nous n’obtenons pas ce que nous voulons. Le problĂšme vient pour Alain de ce que nous ne savons pas toujours clairement ce que nous voulons et confondons caprice et volontĂ©. Ainsi, si certains sont malheureux, ce n’est pas qu’ils sont condamnĂ©s par le sort Ă  l’ĂȘtre, c’est par ignorance des moyens qui rendent effectivement heureux, ou bien parce qu’ils ne veulent pas l’ĂȘtre vĂ©ritablement et prĂ©fĂšrent les passions tristes. B. Le bonheur dĂ©pend de notre Ă©tat d’esprit Mais le rĂ©sultat de nos actions ne dĂ©pend pas toujours de notre bonne volontĂ©. Pour les stoĂŻciens, seuls nos jugements dĂ©pendent absolument de nous. Il faut donc ĂȘtre maĂźtre de ses jugements, de ses dĂ©sirs pour ĂȘtre heureux. Ce n’est pas la pauvretĂ© qui me rend malheureux, mais mon jugement sur la pauvretĂ©. En changeant mon rapport aux choses, je peux ĂȘtre heureux. Dans De la vie heureuse, SĂ©nĂšque montre que le bonheur implique de donner son assentiment Ă  la nature », c’est-Ă -dire d’accepter les choses telles qu’elles sont. Le bonheur consiste en l’indiffĂ©rence Ă  l’égard de ce qui ne dĂ©pend pas absolument de nous. Toute situation implique des inconvĂ©nients il faut en prendre acte et ne pas dĂ©sirer l’impossible. [Transition] Ainsi, si l’homme n’est pas tout-puissant, il est nĂ©anmoins libre et peut agir pour faire son propre bonheur. 3. La recherche du bonheur implique un risque A. Deux Ă©cueils contraires Le sujet nous invite Ă  rejeter deux thĂšses caricaturales d’un cĂŽtĂ©, croire que l’homme ne peut rien faire pour ĂȘtre heureux ; de l’autre, croire qu’il est l’unique cause de son bonheur. Ni totalement impuissant, ni tout-puissant, l’homme doit viser un bonheur qui n’est jamais donnĂ© mais toujours Ă  faire. RicƓur parle d’une tension qui travaille l’agir humain » entre notre finitude nos capacitĂ©s physiques et notre caractĂšre singulier et l’infinitude du bonheur ». Toute recherche du bonheur implique un risque Ă  prendre, auquel l’homme ne peut se dĂ©rober sans aussitĂŽt tomber dans la tristesse. B. Saisir sa chance Dans Le Prince, Machiavel propose la comparaison suivante si, quand le fleuve est en crue, il est trop tard pour Ă©viter l’inondation, on peut nĂ©anmoins anticiper la catastrophe naturelle et construire des digues. De mĂȘme, l’homme n’est pas condamnĂ© Ă  supporter la fortune il peut chercher Ă  la dompter, en cultivant une disposition qui lui permette de s’adapter aux Ă©vĂ©nements. Ainsi, si le bonheur est une question de chance, il convient de rappeler que la chance n’existe pas toute faite. On dit en ce sens que la chance sourit aux audacieux ». Être heureux suppose de savoir prendre des risques. Conclusion Dire que le bonheur dĂ©pend de nous, ce n’est pas nier le poids des circonstances qui pĂšsent sur nous et affirmer la toute-puissance de l’ĂȘtre humain. C’est considĂ©rer que toute existence implique des risques Ă  prendre, et que le bonheur est Ă  faire bien plus qu’il n’est donnĂ©. Le bonheur se joue ainsi dans l’affirmation de la libertĂ© humaine. Pour une correction de mĂ©moire ou de dissertation personnalisĂ©e, n’hĂ©sitez pas Ă  nous contacter.